Convaincus depuis plus de 30 ans par les vertus du végétal
Dans les années 1980, nous avons eu la conviction que les alternatives végétales feraient, un jour, parties de notre alimentation occidentale, c’est pourquoi nous avons lancé nos marques de desserts et boissons végétales Sojasun en 1988, puis Sojade en 2002 et Soon en 2022.
30 ans plus tard, les protéines végétales trouvent une place de choix dans nos assiettes (et au dessert). Il existe une large variétés de légumineuses, pour autant, il en est une qui reste chère à notre cœur : le soja.
L’histoire du soja
Le soja est apparu en Asie, plus particulièrement dans l’Est de la Chine, à Mandchourie, au moins 3 000 ans avant J.-C. La plante est devenue progressivement l’une des bases alimentaires des populations d’Extrême-Orient qui la consomme aujourd’hui sous forme de tofu, jus de soja, sauce soja, miso ou encore tempeh.
Le Soja est découvert au 17ème siècle par les européens, puis introduit en Angleterre au 18ème siècle. Au début du 20ème siècle, les Etats-Unis, démarrent des recherches pour acclimater la plante sur le continent avant de commencer à la cultiver. Le climat français est favorable à la culture du soja, alors au début des années 1980, on commence sa culture à partir de semences françaises et sans OGM.
Le soja est une légumineuse de la famille des Papilionacées. Ses graines sont riches en protéines et sont utilisées pour la fabrication des produits au soja. Il ne faut pas le confondre avec les pousses de haricots mungo que l’on mange comme un légume dans la cuisine asiatique et appelés à tort pousse de soja. Il existe de nombreuses variétés différentes de soja : taille, couleur, teneur en protéines et en lipides, etc. La variété à graines jaunes est la plus répandue car elle est la légumineuse la plus intéressante en termes de teneur en protéines et fibres.
La culture du soja en France
En 2022, 413 000 tonnes de soja français (bio et conventionnel) ont été produites sur 182 000
hectares. Les principaux bassins de production sont la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie, la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Alsace et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
La culture du soja en France est garantie 100% sans OGM car la culture d’OGM y est interdite.
En Amérique du Sud, le soja est cultivé intensivement et contribue à la déforestation de ce continent qui a perdu l’équivalent de la surface de la France métropolitaine depuis 2007. Les sols s’érodent, les eaux sont polluées et la biodiversité peine à survivre. Notons qu’en Amérique du Sud, plus de 90% du soja est produit avec l’utilisation d’OGM et que cette production intensive sert à
l’alimentation animale.
Le cycle du soja
Les exploitations de soja françaises sont de taille humaine et la production est réalisée en assolement. En d’autres termes, cela signifie qu’une rotation de culture est faite, alternant chaque année entre la culture d’hiver (colza, blé, pois…) et la culture d’été, dont fait partie le soja, favorisant ainsi la biodiversité.
Le cycle du soja est très court, c’est une plante semée au début du mois de mai, car elle a besoin de sols réchauffés, et la récolte est réalisée en septembre. La croissance est rapide, dès le mois de juin le soja a quasiment atteint sa hauteur finale. À partir de ce moment-là, des fleurs violettes poussent, avant de devenir des gousses.
Ces gousses une fois formées, contiennent les précieuses graines de soja, nécessaires à la confection des produits à base de soja.
Les étapes de transformation
Une fois les graines de soja récoltées chez les producteurs français, elles sont stockées puis livrées dans des entreprises agro-alimentaires pour être transformées selon plusieurs étapes cruciales.
Nous détaillons ici, les étapes de transformation de notre marque Sojasun :
– Le tri, le nettoyage et le décorticage :
À cette étape, seules les graines entières sont conservées pour garantir tous les bienfaits nutritionnels du soja.
– Le dépelliculage, le tamisage et le broyage :
Le principe de transformation est simple et naturel, afin de respecter tous les éléments nutritionnels de la graine de soja, en particulier ses protéines. Le broyage des graines est mécanique et n’utilise aucun solvant.
– La filtration :
Le jus est filtré pour obtenir le tonyu, boisson de couleur blanche, plus connue sous le nom de « jus de soja ». C’est l’ingrédient de base utilisé dans la fabrication des aliments au soja.
Ses atouts
La qualité et la quantité de protéines contenues dans la graine sont les principaux atouts du soja. Mais avant d’aller plus loin, rappelons ce qu’est une protéine : on peut considérer que les protéines sont comme les « briques » de notre organisme. Elles peuvent être d’origines animales (viande, poissons, fruits de mers, œuf, produits laitiers) ou végétales (céréales, légumes secs, fruits oléagineux). La part recommandée de protéines se situant entre 12% et 15% de l’apport en énergie par jour c’est donc un apport nutritionnel à ne pas négliger.
D’ailleurs, le PNNS recommande un apport équilibré entre les protéines d’origine animale et végétale (50/50).
Le soja est un aliment particulièrement intéressant dans le cadre de cette recommandation puisqu’elle est la graine la plus riche en protéines du monde végétal. En effet, chaque graine contient environ 40% de protéines qui apportent naturellement les 9 acides aminés essentiels à notre organisme. D’ailleurs, parmi les protéines végétales seuls le soja et le quinoa possèdent un profil complet en acides aminés. Hors utilisation de ces deux protéines, il faut alors bien penser à combiner céréales et légumes secs pour obtenir un profil complet en acides aminés.
Sa teneur en fibre est également très intéressante car une graine en contient environ 12,5%.
Le soja présente également un apport en matières grasses intéressant. Comme tous les végétaux, le soja n’apporte pas de cholestérol. La graine est constituée de 22% de lipides, dont très peu d’acides gras saturés (15% des acides gras totaux) et beaucoup d’acides gras insaturés (85%), dont les acides gras essentiels comme les Oméga-3 et Oméga-6. Pour ces raisons, les aliments au soja sont particulièrement intéressants pour équilibrer les apports en lipides de l’alimentation, une opportunité pour la population française qui ne consomme pas suffisamment d’Oméga-3.
Enjeux démographiques
D’ici 2050, nous serons 9.1 milliards d’habitants sur notre planète. Et pour nourrir tous les habitants de la Terre, nous aurons besoin de l’équivalent de deux planètes. Pour répondre à cet enjeu alimentaire nous allons devoir augmenter nos productions alimentaires et cela de manière durable.
Côté protéines, la production animale intensive consomme beaucoup d’eau, rejette beaucoup de CO2 et utilise beaucoup de surface agricole, il nous faut trouver une solution pour utiliser plus durablement nos ressources. L’une d’entre elles est de consommer plus de protéines végétales.
Une plante écologique
Le soja est capable de capter naturellement l’azote provenant de l’air pour assurer sa croissance. La plante peut donc se cultiver sans engrais azotés de synthèse, reconnus comme « fortement émetteur de gaz à effet de serre ».
De plus, grâce à ses longues racines qui puisent l’eau en profondeur pour se nourrir, on peut parler d’un mode de culture et de gestion de l’eau raisonné. En France, le soja peut se cultiver sans irrigation dans les sols profonds à bonne réserve en eau et dans les contextes climatiques plus favorables comme ceux des bassins de l’Est, de la vallée du Rhône à l’Alsace, où les deux tiers des surfaces ne reçoivent que de l’eau de pluie.
Le soja présente un dernier intérêt, et pas des moindres : il ne nécessite que très peu d’utilisation de désherbants car il résiste bien aux maladies et aux attaques de ravageurs. C’est une plante « auto-suffisante » qui contribue à
diminuer les émissions de C02 et à améliorer la fertilité des sols pour les cultures suivantes. Et qui dit : « peu d’engrais et désherbant », dit : « maintien de la pureté des eaux souterraines ».
